Acte & Patrimoine
Conseil en Gestion Privée

Bien que les moyens d’épargne traditionnels soient fortement sécurisés, certains particuliers apprécient moyennement leur faible taux de rentabilité. Une rentabilité dont l’impact n’est ressentie qu’après plusieurs années d’épargne. C’est la raison pour laquelle, nous assistons depuis quelques années à une popularité grandissante des placements dits « alternatifs » ou « exotiques ». Cryptomonnaies, grands crus, œuvres d’art, etc. Autant de possibilités qui vous offrent l’opportunité d’épargner des sommes importantes en peu de temps, mais qui en revanche comportent des risques ! Décryptage.

Qui réglemente les placements exotiques ?

Par le passé, les placements exotiques n’étaient soumis à aucun contrôle des marchés financiers. D’ailleurs c’est l’une des raisons pour lesquelles ils enregistrent parfois une rentabilité record (Exemple : la valeur actuelle d’une unité Bitcoin avoisine les 31 000 dollars !). Néanmoins, cet attrait financier cache souvent des risques auxquels les épargnants ne sont souvent pas préparés.

Pour mettre fin à ce manque de visibilité, le législateur a mis en place la loi du 9 décembre 2016, appelée également loi « Sapin II ».  Ce cadre légal fut spécialement mis en place pour modifier la législation relative aux investissements alternatifs, de sorte à ce que ces derniers deviennent plus sûrs pour les personnes qui envisagent d’y investir.

Désormais, aucune entreprise ne peut proposer des placements alternatifs sans obtenir l’aval de l’AMF (Autorité des marchés financiers). 

Depuis 2017, avant de délivrer un numéro d’enregistrement à une société de placements exotiques, cet organisme s’assure tout d’abord que celle-ci apporte un ensemble de garanties et que ses offres promotionnelles sont complètes et exactes.

Placements exotiques : quels risques ?

Désireux de trouver des placements à forte rentabilité, les épargnants baissent parfois leur garde et deviennent des proies faciles pour des sociétés de placements alternatifs qui leurs proposent monts et merveilles. Ce n’est qu’après avoir investi leurs fonds, qu’ils se rendent compte des énormes risques auxquels ils se sont exposés.

Premièrement, il faut savoir que les placements exotiques (bien que régulés par une législation claire), sont très volatiles et sensibles aux conjonctures économiques. Les exemples ne manquent pas :

  • le krach du diamant en 1985 ;
  • la dévaluation de 29 % de la valeur de l’or en 2013 ;
  • la baisse de valeur des placements viticoles, etc.

De plus, afin d’attirer plus d’investisseurs, plusieurs sociétés de placements alternatifs n’hésitent pas à passer des messages publicitaires ambigus, qui ne reflètent souvent pas la réelle rentabilité de leurs offres.

Enfin, il faut savoir que, souvent, l’offre des investissements exotiques dépasse largement la demande. C’est-à-dire que l’épargnant peut se retrouver dans une situation où son investissement alternatif dévalue, sans pour autant pouvoir le revendre pour limiter les dégâts.

Comment se protéger ?

Pour réaliser un placement alternatif sans risquer de vous faire arnaquer ou de voir vos fonds fondre comme neige au soleil, les experts conseillent d’y investir entre 5 et 10 % de votre portefeuille.

Il est également primordial de rassembler toutes les informations relatives à l’entreprise de placements exotiques à laquelle vous souhaitez souscrire (exemple : identité légale).

Il faut, par ailleurs, éviter absolument les intermédiaires basés à l’étranger. En effet, en cas de litige, les démarches légales pour faire valoir vos droits peuvent être fastidieuses.

Conclusion

Les investissements exotiques sont intéressants de par leur rentabilité. Néanmoins, ils comportent un certain nombre de risques auxquels vous devez vous préparer. Pour réaliser un placement alternatif fructueux et avec un minimum de risque, n’hésitez pas à contacter Acte Patrimoine.